Le(s) mot(s) du Président


La défense de la coutellerie et surtout des couteliers corses

La défense de la coutellerie et surtout des couteliers corses est notre motivation première !!
La fédération ne va pas se contenter de présenter son projet, elle va se mobiliser pour que la transparence soit une règle. Pour cela, nous allons travailler avec les services concernés à l'application des lois ...
Nous inciterons les couteliers a protéger leurs créations et les soutiendrons en cas de litige. NOUS NE POUVONS PLUS TOLÉRER LE PILLAGE ET LA TROMPERIE.
Notre avenir et notre crédibilité en dépendent. Il faut s'attaquer au mal à la base, car la créativité n'a jamais été le point fort des contrefacteurs.
La structuration et l'officialisation de notre structure passée, nous allons entrer immédiatement dans le concret afin d'être entendus avant la saison prochaine. Nous communiquerons et rendrons publiques toutes nos actions.

Le projet global de la Fédération des Professionnels de la Coutellerie Corse

L Bellini

Photo ci-contre L Bellini Président de la fédération des Professionnels de l Coutellerie Corse, syndicat de couteliers corses.

"L'objet de la fédération est de rassembler les professionnels de la coutellerie autour d'un projet commun .Nous avons une vision globale de la profession et du marché du couteau en Corse dans son ensemble.Aujourd'hui nous pouvons faire le constat que certains marchés(comme le marché du souvenir) laissés a l'abandon par les couteliers locaux ne cessent de gagner du terrain et pire d'occuper un segment de prix qui nous concurrence!!



je m'explique:

il existe 3 segments de prix dans le souvenir

  1. -1 de 5 à 20 euros 100 % chinois inabordable pour la profession
  2. - 2 de 20 à 60 euros 100 % chinois idem
  3. - de 60 à 150 euros 80 % chinois 20 % local

c'est ce segment qui pose problème en termes de lisibilité et de concurrence .La tromperie est souvent de mise et la confusion règne dans la tête des clients .Occulter ce segment pour nous artisans c'est simplement nous mettre en danger jusqu'a ne plus être crédibles .Cela concerne directement l'artisanat car l'image de notre profession en dépend.Le couteau doit rester un objet populaire et accessible à une majorité de personnes .Nos prix se situent dans un segment déjà élevé malgré les efforts .
Nous devons réunir les professionnels de la filière dans le souvenir et bâtir ensemble un projet qui nous permettra petit à petit de grignoter des parts de ce marché en proposant du "made in corsica" !! et oui cela est possible ;nous développerons au fil des jours les grandes lignes de notre projet .
Il se veut collectif ,ambitieux,moderne et trasparent. Dissocier l'artisanat et le marché du souvenir a été une grave erreur car elle a permit l'émergence de contrefaçons et de contrefacteurs. Ne rien proposer à aux vendeurs de souvenirs sous prétexte de non rentabilité est une erreur. Augmenter le prix de nos couteaux pour les différencier en est une autre!!
Depuis plus de 6 siècles le métier de coutelier est composé de divers secteurs de sous traitance à divers degrés, une sous traitance sous "cahier des charges strict" qui garanti une qualité du travail .La diabolisation de cette sous traitance par une frange (les forgerons) de la profession a eu pour but de faire croire qu'un couteau forgé était forcément supérieur à un couteau façonné ....FAUX!!! Les techniques diffèrent mais rien ne permet d'affirmer qu'un couteau dont la trempe de la lame réalisée au four au degré près est moins bon qu'un couteau dont la lame est trempée a la couleur ....et ceci n'est qu'un exemple parmis tant d'autres ....
Mener le combat au nom d'un "pseudo couteau identitaire" et prendre pour cible les couteliers insulaires est une erreur fondamentale .Le danger est ailleurs "


L Bellini président de la Fédération des Professionnels de la Coutellerie Corse

ITV Audio L Bellini en corse 2017

ITV de L Bellini par Radio Centru Corsica en plein travail de forge...Durant cette vidéo vous entendrez les bruits de forge mais également 3 chansons corses;: L'Atru Latu , I Surghjenti et Cantà U Populu Corsu. ( ITV en corse de 21 mn )

Intervista di L Bellini fatta dà Radio Centru Corsica chi ci parlà di a cultedda corsa d'oghje è ci dà u so pare anantu l'evoluzione di u so travagliu.Durante st'intevista senterede 3 canzone corse L'Altru Latu, I Surghjenti è Cantà U Populu Corsu. (Intervista in corsu di una durata di 21 mn)

Pourquoi il y a 2 syndicats de couteliers corses ?

"Quelle est la différences entre les deux structures ? Combien sommes nous? Qui sommes nous? Que voulons nous?


Le 27 et 28 juillet 2017 la C.T.C a voté un plan de structuration et de développement de la filière coutelière en Corse .Ce plan porté par u sindicatu di i cultellaghji corsi se veut être la feuille de route de la profession pour les années à venir .Il y définit via une charte ,les critères d'admissions et prône la création de labels qui authentifieront la provenance et la qualité du couteau.Il prévoit la création d'une I.G.P (INDICATION GEOGRAPHIQUE PROTÉGÉE ) et consacre une grande partie a la formation .Présenté ainsi ce schéma parait idyllique et salutaire pour notre métier mais malheureusement la réalité est toute autre ...-

1 légitimité du sindicatu Cette structure née en 2008 est essentiellement composée de forgerons et ne représente pas la majorité de la profession .

-2 La charte Elle est articulée autour d'une méthode de fabrication exclusivement basée sur la forge et ses techniques ce qui exclu de fait les couteliers non forgerons .Elle définit ce que doit être le couteau Corse (forme ,matériaux,caractéristiques techniques )

.-3 La formation L'obtention d'un des 3 labels proposé se fait à la suite d'un examen du couteau par un comité composé "d'experts" qui jugent l'éligibilité du produit .Si tel n'est pas le cas ,une formation est proposée au candidat .Cette dernière se déroule généralement a Albi chez Christian Moretti (qui est aussi membre du comité d'experts..)et est intégralement financé par le plan ,environ 10 000 euros par module de formation . A ce jour une quinzaine de différents labels ont été attribués et la totalité des labellisés ont effectué une formation......Le métier de coutelier ne repose plus sur les techniques de forge depuis des siècles (même si grand nombre de couteliers pratiquent cet art pour la réalisation de pièces uniques ) car sa rentabilité (gros mot!!) dans le cadre d'une production quotidienne et soutenue est plus que discutable.Baser le développement d'une filière sur une technique de travail pas rentable, pire en faire la mesure étalon de la profession est suicidaire pour notre avenir.

-4 L'igp

Mettre en place une I.G.P sur la base de critères qui définissent ce que doit être un couteau Corse ,sans fondements historiques ;sur la bonne foi de quelques uns et nous inventer une histoire séculaire qui en fait a tout juste 40 ans .Plus grave atteinte à la créativité et surtout aux règles de la concurrence...

-5 Les financements L'enveloppe attribuée à la filière est de 728 000 euros Convention tripartite entre la C.T.C ,la chambre de métiers et le sindicatu .La répartition des fonds est consultable sur le site de l' ADEC ..Nous pensons que cette somme importante attribué a notre filière doit être utilisée a des fins uniquement collectives .Aujourd'hui nous nous trouvons dans une situation de concurrence déloyale et ceci est inacceptable !Nous ne sommes pas en demande d'argent public ,nous disons que cet argent a été attribué a notre filière mais sans nous !!Nous avons un projet important pour le développement de la coutellerie en Corse .Il se veut structurant ,collectif,sans exclusive.Il est basé sur la création d'une structure commune qui comporterai un outil de production moderne pouvant servir a tous les couteliers de l’île et aussi permettrait d'aborder d'autres marchés,la création d'une centrale d'achat qui permettrait aux couteliers de minorer les coûts de transports et de matières premières.La mise en place d'une marque commune autour de cette structure qui permettrait la commercialisation de modèles variés et la rémunération par le biais de royalties des couteliers créateurs du dit modèle . 

Notre projet vise a consolider l'existant car nous sommes aujourd'hui plus de soixante couteliers inscrits au registre des métiers et tous ne vivent pas de leur métier .Si notre projet voit le jour nous proposerons aux couteliers qui le souhaitent du travail a façon pour le compte de la structure dans le cadre de nouveaux marchés .Nous pensons que cette structure sera créatrice d'emplois et permettra aux couteliers Corses de se développer .

Nous demandons donc la reconnaissance par les institutions de L fédération des Professionnels de la Coutellerie Corse et ferons tout pour que cela aille en ce sens!"


L Bellini président de la Fédération des Professionnels de la Coutellerie Corse

Les matériaux que nous préviligirons

Comme annoncé les jours précédents, nous développons chaque jour un volet, notre projet .Aujourd'hui la mise en valeur de l'une de nos ressources naturelles : le bois.

Contrairement à d'autres, nous ne plaçons pas la corne au rang des matériaux privilégiés dans la fabrication de manches de couteaux.Nous pensons qu'il est préférable de se tourner vers une ressource présente en Corse, car le cheptel ovins et caprins corse ne permet pas de subvenir au besoin de la profession en cornes et de plus, nous ne sommes pas à l'abri d'une réglementation sanitaire qui en interdise son usage.La filière bois en Corse aujourd'hui exploite essentiellement du pin et le bois de chauffage (chêne vert ,arbousier...).Nous pensons que l'exploitation de certains bois locaux, et ce, de manière modérée et encadrée est possible.
Nous avons répertorié au moins 4 essences exploitables : le chêne vert,le buis, l'olivier et la racine de bruyère. De plus,nous pensons queLa mise en valeur des loupes (trop méconnues) serait un plus en termes d'exploitation d'essences précieuses.
Toutefois, la manière d'aborder et d'exploiter ce filon nous semble viable et préservatrice de notre environnement et surtout de notre patrimoine végétal.En effet ,la fabrication de manches de couteaux nécessite des sections de bois de petite taille et donc une valorisation maximale de l'arbre (une tonne de chêne vendue 80 euros peut représenter des centaines de manches ...). D'autre part,les arbres malades,mal formés sont pour nous intéressants, car c'est souvent là que l'on trouve les plus beaux spécimens.Le chêne vert arrive en tête des bois que nous avons sélectionné, car il réunît tous les critères nécessaires à son exploitation. De plus cet arbre produit souvent de magnifiques loupes (excroissance située à la naissance du tronc ou à la jointure de branches) qui, bien exploité génère une forte valeur ajoutée et surtout ne nécessite pas l'abattage de l'arbre. La racine de bruyère qui dans un temps pas si lointain était exportée à St Claude pour la fabrication de pipe reconnue pour sa qualité supérieure a cessé d'être exploitée il y a une dizaine d'années (le dernier transformateur ayant prit sa retraite). Son exploitation nécessite un savoir-faire et une connaissance parfaite des techniques liées à sa conservation et à son séchage.D'autres essences comme le buis,l'olivier, l'arbousier, etc. ..,peuvent a des degrés différents être envisagée comme matière première .
Afin de mettre en œuvre l'exploitation de cette filière une grande concertation avec les professionnels concernés est a mettre en place. L'information, la formation à la reconnaissance des bois et de ses parties nobles, la mise en réseau de divers secteurs intéressés par la démarche nous semblent essentielle.
Pour cela, nous allons nous rapprocher des services concernés afin de leur soumettre notre projet.

La sous traitance dans le secteur de la coutellerie en Corse ...

La sous traitance .Diabolisée par certains ,essentielle pour d'autres elle se situe au cœur du débat actuel.Le problème,encore une fois ,vient d'une différence d'interprétation du métier de coutelier et de la connaissance de son fonctionnement, de ses pratiques ,de son évolution et de son histoire...Mais au delà de notre profession cela démontre aussi la vision différente que nous pouvons avoir quant à l'évolution de notre société dans l'ère moderne .Le couteau pliant ne se résume pas a un seul modèle .Il existe plusieurs versions et mécanismes variés .Le couteau à la capucine ou deux clous est sûrement l'un des plus anciens système et part de là l'un des plus rudimentaire.Il est constitué d'un manche monobloc et d'une lame qui pivote autour d'un axe pour s'ouvrir ou se fermer .En position ouverte la lame bute contre un second clou qui permet de renforcer la solidité du manche.C'est le système sur lequel est basé le couteau "traditionnel".Mais depuis longtemps d'autres systèmes avec mécanismes plus ou moins évolués ont fait leurs apparition.Le plus courant est le cran forcé ou mécanisme à friction .Il est constitué de deux platines (qui recevrons le manche),un ressort et une lame .Il existe bon nombre de d'autres mécanismes et l'évolution est constante .Depuis des siècles le métier de coutelier ne se résume pas a un seul savoir faire mais il est composé de plusieurs secteurs qui une fois réunis ne font qu'un .En Europe plusieurs bassins couteliers ont développés une industrie autour de ce métier (Thiers , Nogent, en France,Albacète et Toledo en Espagne,Maniago et Scarperia en Italie ).Les pièces détachées sont estampées à partir de matrices (remplacées aujourd'hui par la découpe laser),puis interviennent les émouleurs ,d'autres effectuent le traitement thermique puis le polissage et enfin le montage . De plus la coutellerie ne se résume pas au couteau pliant, art de la table ,cisellerie viennent s'ajouter a l'offre industrielle. Pour nous artisans couteliers ,la sous traitance peut intervenir à divers niveaux et degrés .Je prendrai mon atelier pour exemple afin d'expliquer dans quelle mesure je fais appel à la sous traitance.Cela ne me pose aucun problème car depuis 25 ans j 'ai toujours fait preuve de transparence auprès de mes clients et mon atelier est ouvert et visible ...Tout d'abord il est important de parler de politique de développement et de rentabilité du produit manufacturé dans l'atelier .Dès le départ j'ai envisagé mon métier en calquant le schéma économique sur celui de la mode ,c'est a dire ,la haute couture pour l'image et le pret à porter pour la rentabilité .Ce qui ne veut pas dire produit de mauvaise qualité!!Au contraire ,il s'agit d'éliminer les étapes coûteuses en terme de main d’œuvre mais qui n'ont aucun effets sur la qualités du couteau.Pour cela ,la création d'un modèle qui deviendra l'objet qui popularisera ma marque est essentiel.Puis de ce modèle naît une gamme qui elle même permet d'offrir une ligne complète issue du dit modèle. Ceci me permet de mettre en place une sous traitance de découpe de lames et autres pièces détachées a partir d' un prototype que j'ai réalisé.Émoutures ,trempes, polissage c'est à dire les phases essentielles dans la réalisation d'un couteau sont faites par mes soins.Le montage complet du couteau bien entendu avec le choix des manches et donc la découpe et le travail de tous les matériaux est fait sur place ."Sont découpés à Thiers pour moi les pièces détachées du "pastore" et les lames du modèle table "pastore."Le fait de faire cette découpe me permet de diviser le prix de vente par 2 !!! Ce qui veut dire qu'un couteau que je vend 130 euros vaudrait sans cette découpe 260 euros et ce sans aucune différence technique ou de qualité .Et ce rapport existe depuis des siècles d'où l’abandon des techniques de forges jugées peu rentables .Pour autant ,lorsque j'analyse les chiffres je me rend compte que je vends autant de produits issus de sous traitance que de pièces uniques entièrement réalisées a la main ,mais ce qui me permet de fabriquer des pièces uniques est le gain de temps sur l'élaboration du pliant....C'est simplement la politique pratiquée dans la coutellerie est ça c'est mon métier!!Je suis un coutelier et même si je forge des pièces avec le plus grand plaisir je ne me prétend pas forgeron .La transparence, l'amour de mon métier et la passion qui en découle m'ont conduit a découvrir le monde de la coutellerie a travers l'Europe .J'y ai appris l'humilité, le partage, les travers et les potentiels et surtout que nous ne sommes pas seuls au monde !!!!

Lume é sapè fà F3 Corse Francine Massiani reçoit Laurent Bellini, coutelier

Les contrefaçons et autres importations asiatiques

Aujourd'hui nous allons aborder le sujet épineux des contrefaçons et autres importations asiatiques qui inondent les vitrines des boutiques souvenirs et autres...
Comme je le soulignais dans les posts précédents le marché du couteau en Corse est divers et pluriel et par de là il est très difficile pour un profane de s'y retrouver...
Généralement les couteaux artisanaux portent la marque du fabricant .Son poinçon est le garant de sa provenance .On trouve généralement ces couteaux soit dans leurs propres boutiques ou ateliers, soit dans des magasins de produits corses ,coutellerie ou sites internet dédiés.Rares sont les fabricants locaux présents dans les vitrines souvenir et ce pour des raisons économiques (expliquées précédemment),mais aussi d'image ...
Pour les couteaux importées la lisibilité est quasi nulle en termes de provenance ...Pourtant des loi existent !!Il suffit d'en demander l'application !!
La répression des fraudes est la pour ça et nous allons nous rapprocher d'eux afin d'éclaircir le sujet et trouver un moyen de mettre un terme a certaines pratiques .
Pillage de modèles ,qualité plus que douteuse, tromperie sur la provenance et confusion totale pour le consommateur.
Les distributeurs et revendeurs offrent ce que l'on leur proposent et la part de marché que représente le couteau est importante dans leur chiffre d'affaires .Ces entreprises sont implantées en Corse et représentent une part importante de l'économie .Mais qui leur vends ces couteaux?Qui les dessine ,les conçoit?L'industrie du couteau tout simplement .Depuis des années le couteau industriel est en perpétuel mouvement et sa mutation lui a permit de s'étendre et se diversifier .L'image du mauvais couteau industriel et du bon couteau artisanal n'est plus d'actualité...Pourquoi ce fait?
Simplement les industriels du couteau se sont servis de l'image du couteau artisanal ou d'art pour redorer leur blason et surtout élargir leur gamme de prix jusqu'à vendre certains de leurs modèles plus chers que nos couteaux artisanaux !!!Pire ,à l'international ,certaines marques ont réussis (par le biais de collaboration dans le design de certains modèles) le challenge de vendre des couteaux manche résine moulé ,lame inox de base ,le tout fabriqués en chine pour 10 euros a plus de 180 euros !!!Et ils en vendent des milliers!!
Le marché corse est important pour l'industrie et surveillé de près ,la preuve en est la capacité a s'adapter au changement d'orientation du dit marché.On est passé de la vendetta au couteau de berger et le marché s'est immédiatement adapté ..
Pour éviter le pillage ,la diversité de modèles est vitale mais elle doit s'accompagner systématiquement d'un dépot de modèle à l'I.N.P.I .La fédération mettra tout en oeuvre pour accompagner les artisans dans ces démarches et dans le cas de litiges défendra auprès des tribunaux les personnes confrontées a ce problème .Pour y avoir été confronté ,je peux vous dire que mieux vaut etre bien armé juridiquement pour affronter des industriels!!
La mise en place d'un label made in Corsica reconnu au niveau national doit être étudié .Il doit reposer sur un cahier des charges clair ,non restrictif mais draconien quant a la provenance et la qualité.
Pour ce qui est du dit marché souvenir ,nous exposerons un plan détaillé de notre projet qui permettra d'impliquer tous les acteurs de la filière .

Le Made In Corsica en coutellerie...

Nous allons parler aujourd'hui de la pierre angulaire de notre projet :la fabrique Si l'on veut pérenniser l'avenir de notre profession ,il nous semble essentiel de se doter d'un outil de production moderne ,performant mais aussi rentable .Pour cela il nous faut aussi envisager le marché dans son ensemble ,car pas question pour nous de dilapider des fonds sans avoir étudier la faisabilité du projet ...La fabrique doit être tout d'abord un outil au service des couteliers corses afin qu'ils puissent se développer .Pour cela nous devrons équiper ce "super atelier"de tous les outils nécessaires a la fabrication de couteaux de a à z .Découpe, émouture ,trempe ,polissage et montage .Cela permettrait aux couteliers désireux de developper des modèles originaux de se fournir en pièces détachées avec le degré de finition qu'ils souhaitent.Aujourd'hui bon nombre de couteliers se fournissent à Thiers ou ailleurs que se soit en fournitures ou en pièces détachées .Tributaires des délais de livraison ,limités dans les technologies proposées ,marges grevées par les coûts de transports il est impossible d'envisager un développement d'entreprise dans ces conditions..Mais pour rentabiliser une telle structure ,il est nécessaire d'apporter une source de revenus bien plus importante que celle qu'amènerai les couteliers insulaires.Pour cela la fabrique doit et ce en harmonie avec les acteurs de la filière, developper une gamme de modèle (via les couteliers corses qui en seraient les créateurs ) destinée au positionnement du marché du souvenir (voir chapitre concerné).La commercialisation serait faite par les professionnels déjà en place et désireux d'adhérer à la démarche car comme nous le disons consolider l'existant fait partie de nos fondamentaux .La création d'une marque commune issue de la fabrique est souhaitable en termes de lisibilité .Les couteliers corses qui le souhaite pourront travailler pour ce marché soit au sein de la fabrique soit quand c'est possible dans leurs propres ateliers .De plus s'ils sont créateurs de modèles distribués ,des royalties leurs seront versées annuellement .Pour les postes qui demandent une qualification particulière une formation sur site est envisagée dispensée par des professionnels .La matière première utilisée pour la réalisation des manches doit provenir de l'ile tant que faire ce peut .Pour cela la filière bois (voir chapitre concerné)jouera un rôle important.De plus de par ses volumes la fabrique ferait office de centrale d'achat (acier ,consommables ,bois ) et ferait profiter des ses tarifs à l'ensemble de la profession .Le développement d'autres produits (destinés au marché du souvenir )issus des chutes et autres matériaux réutilisables est envisageable (portes-clés par exemple ) .Les perspectives de développement sont réelles et viables et cet outil nous semblent essentiel si l'on veut un véritable développement pour notre filière .L'avenir de la coutellerie en Corse est entre nos mains ,nous couteliers contemporains ,pour que son histoire se perpétue il nous faut faire les bon choix !! La qualité ,le rapport qualité prix ,la transparence sont fondamentaux pour inscrire la coutellerie insulaire dans la durée et clarifier définitivement le débat .Nous ne pouvons plus nous contenter de regarder se vendre des milliers de couteaux (aux provenances douteuses)sans même réagir .Avec une telle unité de production ,la capacité créatrice ,le Savoir -Faire et l'image des couteliers adhérents à la démarche, nous seront en mesure de nous immiscer dans ce marché .Une campagne de communication popularisant la démarche, un packaging adapté avec document certifiant la provenance et expliquant la philosophie de la fabrique renforceraient son implantation avec, de surcroit ,comme argument majeur le fait que le couteau est 100% made in Corsica .Les contrefacteurs eux n 'ont pas cet argument et ne l'auront jamais !il suffit de le comprendre .....

Programmme de la valorisation de la filière du couteau corse suite ...

Après trois semaines d'existence de la fédération faisons un premier bilan :
-22 membres adhérents
-1560 abonnés sur sa page (réels!!!!)...
-une centaine d 'adhérents au groupe de la fédération
-un site sur lequel est exposé notre programme
-deux premiers sondages sur ce même site où ce sont exprimés 335 votes
-Un intérêt certain voire un soutien et des échanges de points de vue a travers les réseaux sociaux .
Nous allons maintenant entrer dans le vif du sujet .Voici la suite de notre programme :
-Envoi d'un courrier (que nous publierons une fois expédié )aux signataires de la convention tripartite a savoir A.D.E.C ,Chambre de métiers,Sindicatu di i cultellaghji corsi qui ont scellés par cette convention l'avenir de notre profession et avec qui nous sommes en désaccord fondamental .
-Envoi d'un courrier au service de la répression des fraudes où nous demanderons un rendez-vous pour évoquer les produits made in china .Nous demanderons l'application de la loi obligeant a stipuler la provenance des produits .Nous serons intraitables a ce sujet .
-Envoi d'un courrier a l'O.N.F au sujet de la filière bois ,en particulier le chêne vert ,en exposant notre projet et la place accordée aux matières premières locales .

La fédération de Professionnels de la Coutellerie Corse , syndicat de couteliers corses, reconnue officiellement par les deux chambres de métiers de Corse.

syndicat de couteliers corses

Bonjour a tous (tes)
J'ai été reçu ce matin par monsieur le président de la chambre de métiers de Corse du sud M Ottaviani. Nous nous sommes entretenus au sujet de la filière coutelière et de la Fédération des Professionnels de la Coutellerie Corse .Il a pris acte de notre existence et nous reconnaît désormais comme interlocuteur à part entière de la profession .Il s'est engagé et ce, dès lundi, à mettre en œuvre l'organisation de la réunion tripartite que nous réclamons . Nous avons abordé les grandes lignes du projet de la Fédération des Professionnels de la Coutellerie Corse et les divergences que notre syndicat a avec le "Sindicatu di i Cultellaghji Corsi".Notre démarche est prise au sérieux et notre vision jugée réaliste .Nous attendons désormais avec impatience la suite des événements!!! Par ailleurs notre travail autour de la filière bois a commencé et commence à porter ses fruits . En effet plusieurs personnes gravitant autour de cette filière se sont montrées réceptives ,mieux des carrelets ,plaquettes voire manches préformés sont disponibles .Il s'agit de chêne vert ,d'olivier ,de noyer, d'acacia .Ces essences correspondent aux critères requis à savoir :périodes de coupe ,séchage ,stockage.Les dimensions sont adaptables en fonction des besoins...Je vous présenterai leurs produits a Carbuccia le 10 novembre .a prestu e forza
Cet après midi monsieur Martinelli président de la chambre régionale de métiers et président de la chambre de haute Corse nous a répondu par mail en actant l’existence du syndicat de couteliers corses à savoir la Fédération des Professionnels de la Coutellerie Corse et en la reconnaissant comme un interlocuteur de la filière coutelière insulaire .Un calendrier de rencontres est à l'étude. Nous l'en remercions.

L Bellini

La fédération des Professionnels de la Coutellerie Corse , syndicat de couteliers corses clarifie certains points....

Bonjour à tous (tes)
Petite réflexion ... Et quelques questions
Depuis notre création, nous avons décidé de travailler dans la transparence quant à nos actions, notre projet, notre fonctionnement. Nos divergences avec le "sindicatu" sont connues et à l'origine de notre fédération. Nous avons une vison différente de l'avenir de notre profession et nous l'exposons sans haine ...
Nous revendiquons un droit de regard sur un schéma de développement concernant la coutellerie insulaire. Nos positions sont aujourd'hui connues et en opposition avec la voie choisie ...
Ce plan, voté en 2017, arrive aujourd'hui à son terme et donc nous devrions connaître l'impact que cette importante enveloppe a eu sur notre profession.
Quel avenir ? Quelle direction ? Quelles retombées en termes d'emplois, de chiffres d'affaires, de parts de marché ?
Car c'est de cela dont il s'agit !!!
La structuration et le développement, voici l'intitulé de ce plan, alors où en sommes nous ?
La communication du "sindicatu" est basée sur l'identité,le savoir faire ancestral, l'excellence et ces derniers temps nous assistons a un "chjam'e rispondi" avec notre fédération a grand renfort de plaquettes en papier glacé, financées par ce plan où l'on nous parle de respect et de transparence !!
Nous avons adressé un courrier a ce même "sindicatu " qui reste à ce jour sans réponse...
Je serais reçu bientôt par Mr le président de la chambre régionale des métiers. Ce rendez-vous devrait permettre de préparer,je l'espère une réunion avec les signataire de cette convention.
Il est urgent pour nous d'éclaircir le débat et de faire un bilan de cette action.En quelque sorte, nous demandons des comptes ... Et des résultats ...
Il est grand temps de mettre cartes sur table, car nous avons un projet important pour notre profession et au-delà...Il est certes discutable, voire contestable, mais il existe et nous demandons son étude. Il est à l'opposé du chemin choisi par le schéma voté et donc il faudra faire un choix.
Nous respectons le "sindicatu" mais n'approuvons pas sa démarche,cela ferait il de nous des incompétents irresponsables avides de profits ?
Je suis président d'un syndicat pas d'une confrérie et mon rôle est de défendre ma profession pas de la juger !
Il est évident que tous nos membres n'ont pas atteint l'excellence, car certains démarre à peine dans la profession.
Dois-je les juger ? Les exclure ? Ou les aider à se professionnaliser ? Nous allons mettre en place dans nos ateliers des journées de perfectionnement à thèmes en fonction des besoins de chacun. La rédaction d'une charte de qualité est en cours et chaque signataire devra la respecter sous peine d'exclusion.Lors de notre prochaine assemblée générale, je soumettrai ce texte et en cas d'adoption aucun écart ne sera toléré .
Nous devons le respect à nos clients et chaque membre de notre fédération doit appliquer cette règle à partir du moment ou il signe cette charte .
La tolérance ne veut pas dire accepter n'importe quoi !!
L'auto critique est salutaire et la conscience professionnelle un leitmotiv !!
La viabilité d'un projet me semble essentielle et avant de l'adopter, on doit s'assurer de sa rentabilité et de son impact sur le secteur choisi .. Nous sommes prêts à présenter le notre et attendons son étude !! A PRESTU

L Bellini

Le silence est le meilleur des mépris ... Serions-nous méprisables ?

Bonjour à tous (tes)
Le silence est le meilleur des mépris ... Serions-nous méprisables en tant que fédération, en tant que couteliers, en tant qu'hommes ? Je pensais nos politiques trop occupés (en ces temps de campagne électorale) ou préoccupés par les problèmes liés aux déchets pour prendre le temps de répondre à notre courrier. J'accordais des circonstances atténuantes aux mêmes élus qui ont voté il y a maintenant deux ans le plan de structuration et de développement de la filière coutelière en Corse. Des circonstances atténuantes liées,pensais je,à une méconnaissance des divers points de vue de notre profession et a une confiance accordée au "sindicatu" et a ses représentants ... Aujourd'hui, la situation a changé. Notre existence est légale et reconnue et nos élus informés de nos réticences à l'égard de ce schéma de développement. Le 14 Décembre auront lieu à Bastia les journées du couteau corse traditionnel et à cette occasion aura lieu une remise de diplômes de"coutelier corse" avec des niveaux d'excellences allant du "capu artisgianu "au "maestru artisgianu ". Cette manifestation est organisée par u "sindicatu di i cultellaghji corsi " en partenariat avec les chambres de métiers,la cdc et l'adec . On peut noter sur les invitations à cet événement la présence des principaux signataires du plan de développement. Pour nous fédération, cela ressemble à une réponse indirecte à notre courrier, en d'autres termes, ils ont choisi leur camp .. Contrairement à ce que l'on m'a laissé entendre !! Je voudrais rappeler à ces messieurs que ces diplômes n'ont aucune valeur, tout comme les labels, car non reconnus par l'état !! Je voudrai aussi leur rappeler le coût de ces formations(qui se font hors de Corse) environ 10 000 euros par coutelier et par formation. (Aujourd'hui une vingtaine de couteliers ont effectué cette formation ce qui fait ...... Beaucoup d'argent pour le centre de formation..) Je note par contre que depuis notre création des rectifications ont eu lieu quant à la feuille de route votée ... Que devient l 'I.G.P ? Aurait-il été abandonné par le sindicatu ? Que devient l'argent qui lui était dédié ? La communication et la promotion mobilisent des sommes conséquentes. La proximité voire la double casquette élus membres du sindicatu met certes dans l'embarras nos représentants politiques et c'est bien là le problème !!! Je pensais naïvement que ce type de pratique était révolu et que nous avions changé d'ère .... Il faut croire que non!! J'ai toujours durant ces derniers mois essayé d'apaiser les tensions tout en défendant nos valeurs et évité le grand déballage, et ce, par respect pour les élus avec qui pour certains, j'ai partagé bien plus qu'un bout de chemin, mais je vois que ce respect n'est pas réciproque ... Désormais, j'agirai sans aucune retenue ni complaisance, car les intérêts de notre profession sont plus que jamais menacés. La discrétion en attendant une réunion commune aurait été souhaitable, mais il a été autrement .... Dommage A PRESTU

Une petite mise au point et une clarification quant au sindicatu di i cultelaghji corsi et leur dernière plaquette !

syndicatu di i cultelaghji corsi

Bonsoir
Voici la nouvelle plaquette du sindicatu . Que de changement !! Quelle ouverture et que de transparence ! Et surtout au chapitre "sous traitance "," conditions d'adhésion" et" Critères" ...Ci-dessous aussi des extraits de la charte (votée il y a 2 ans) concernant les critères d'exclusion. l'intégralité est consultable sur le site de l'adec  ou en cliquant et téléchargeant l'intégralité ICI

Notez que c'est sur cette charte que les financements ont été votés pour le sindicatu di i cultelaghji corsi ....Charte au combien dévoyée depuis la création de notre syndicat il y a 4 mois maintenant ...


ANNEXE 2 CRITERES SPECIFIQUES EXCLUS
Certains critères sont considérés comme « non conformes » à la tradition et
ne devant en aucun cas être inclus dans une production labellisée :
" LAMES :
• Effilées,
• Ajourées,
• Géométriques et anguleuses,
• Inox,
• A onglet,
• Multiples,
• A serrations,
• A pointe tronquée,
• A tranchant rectiligne,
• A forme très moderne ou spécifique (type skinner, cimeterre, sheepfoot…)
" MANCHES :
• Très fins,
• En plusieurs morceaux,
• En toute autre matière que corne de caprins, ovins ou bois de Corse,
• A armature, platines,
• De section ronde, carrée,
• A angles vifs,
• A cran forçé,
• A mitre, virole,
• Avec scrimshaw,
• A clip

Une multitude de contardictions et de revirements démontre que notre existence pose quelques problèmes à ceux qui pronent, à raison d'ailleurs, : "ON EST CE QUE L ON FAIT PAS FORCEMENT CE QUE L'ON DIT"

Une semaine riche en débats, débits voire déballages !!

Bonsoir a tous (tes)
Fin d'une semaine riche en débats, débits voire déballages !!
Les couteliers corses sont en guerre!! La phrase est lancée !! Les réseaux sociaux(qui sont à aujourd'hui notre seul moyen de communication) ouvrent au monde un débat qui quelques années en arrière n'aurait pas franchi les pourtours de notre île. Que se passe-t-il chez les Corses?? Certains de nos amis continentaux s'inquiètent, s'interrogent, car ils comptent des amis dans les deux" camps ", d'autres s'agacent "ils nous fatiguent ces Corses"!! Certains amis songent même à jouer le rôle de médiateur.
Alors je vous le dis, nous ne sommes pas en guerre !! Nous voulons juste être entendus par ceux qui font la sourde oreille !! Je comprends que nos soucis locaux puissent lasser certaines personnes ou en étonner d'autres mais pour nous qui cherchons à assénir la situation ce passage est obligatoire. Et puis dans le monde du couteau nous ne sommes pas les premiers à avoir des différends ! Nous ne sommes pas non plus la seule région où de l'argent public a été injecté dans le secteur du couteau ! Bien souvent, les choses n'ont pas été dites au grand jour, j'ai connu en trente ans la "guerre "des salons,la" guerre" des magazines,l'émergence des différents courants de notre métier qui n'ont pas toujours cohabité de gaieté de cœur .. Mais l'on n'en parlait pas publiquement, chacun ménageant la chèvre et le chou pour préserver l'image d'une profession unie.. La coutellerie française en a-t-elle tiré benefice ? Les débats,les remises en question de systèmes, de schémas est nécessaire à notre survie !! Aujourd'hui le marché du couteau est en pleine mutation, plus besoin d'être coutelier pour se faire nom dans notre profession si l on est un bon designer et que l on a un bon sous-traitant. Le résultat est souvent excellent, matériaux et lignes modernes, systèmes et finitions parfaites et surtout prix supérieurs à nos vieux couteaux artisanaux !!Hé oui de l indus plus cher que de l artisanal !Et le tout made in cee !!Mais rarement made in France... Pourquoi ? Pour quelles raisons en somme nous là? Hé bien je pense que l'on nous a persuadés qu'il n'était pas possible de produire à certains coûts. Et nous l'avons cru !! Si des réflexions communes avaient été menées à certaines époques, si certains avaient osé s'opposer à la direction donnée peut-être la coutellerie française se porterait mieux... C'est pour cela que nous avons décidé chez nous de faire connaître nos projets notre réticence à l'orientation donnée, et cela, ne ce fait pas sans tensions, mais nous sommes aptes à les gérer.. La vie n'est pas un long fleuve tranquille et il faut parfois faire preuve de détermination et puis on est habitués aux situations complexes ..à prestu

Covid-19 et retard dans nos projets

Bonjour à tous (tes)
Il y a bientôt un an que je n'ai pas communiqué sur la page de notre fédération, car la crise sanitaire que nous traversons a mis à mal tous les projets que nous avions et il est extrêmement difficile d'entreprendre quelque démarche qu'il soit par ces temps troublés. Aujourd'hui la préoccupation première de la fédération est simplement la survie de nos entreprises!! La solidarité, l'entraide et une réflexion quant à notre avenir s'impose, car l'heure est grave. L'interdiction des manifestions culturelles,des foires et salons,les confinements et autre couvre-feu mettent en péril notre profession. Privée de lieux de vente et tributaire d'une saison incertaine, la coutellerie corse (comme tout l'artisanat) est en danger de mort. Malgré les aides, il est impossible d'envisager un avenir serein pour nos entreprises, car pour se développer, il faut des moyens et donc de la trésorerie. La vente en ligne est devenue l'un des rares espaces de vente possible, mais en cas de confinement et nous avons pu le constater l'hiver dernier, les expéditions et réceptions demeurent délicates.. Cette situation ne fait que conforter notre vision de l'évolution de notre profession sur notre île. La mutualisation des moyens,le développement de la filière bois et la création d'une unité de production dotée de moyens modernes sont aujourd'hui plus que jamais a l'ordre du jour. Nous devons aborder d'autres marchés, nous diversifier sans pour autant vendre notre âme au diable!! Nous ne pouvons nous permettre de laisser échapper la plus grosse part du marché du couteau en Corse (le marché du souvenir) sous prétexte d'une perte d'identité !! Seule une vision globale du marché avec analyse de chiffres a la clé permettra à la coutellerie corse de prospérer. Il n'y a là aucune incompatibilité avec notre métier d'artisan bien au contraire !! La transparence de la démarche en est la garante. La coutellerie est un métier en pleine mutation. L'évolution des technologies et des matériaux, des mécanismes et de la méthodologie a révolutionné notre profession. Nous ne pouvons occulter ce fait. Les industriels ont même réussi à vendre leurs couteaux plus chers qu'un couteau fait main et petit à petit on pénétrer le secteur du couteau artisanal au travers des salons internationaux ! Il suffit d'ouvrir un magazine spécialisé et voir la part qu'ils occupent !! En plus de trente ans de métier, j'ai pu voir a travers l'Europe les différents bassins de la coutellerie et leur fonctionnement et seuls ceux qui ont évolué et se sont modernisés ont tiré les marrons du feu !! Il est grand temps de prendre en main notre destin et de nous structurer afin d'aborder ces marchés qui laissent échapper chaque année des millions d'euros hors de Corse !! La création de cette structure serait créatrice d'emploi et rémunératrice pour les artisans en places(voir notre projet sur notre page). Les divergences existent et elles sont nombreux dans notre profession et aujourd'hui, il nous faut avoir une vision globale de la situation économique et sociale de la coutellerie corse et étudier tous les projets susceptibles de pérenniser notre profession. Ce projet me tient particulièrement à cœur et je souhaiterais qu'il voie le jour et qu'il profite aux jeunes corses qui voudraient embrasser notre profession.J'ai 56 ans et je ne représente pas l'avenir ,je veux juste faire profiter de mon expérience et je suis persuadé que nous avons les moyens d'étonner, car notre force est notre créativité empreinte d'identité reconnaissable au premier coup d'œil, et ce, sans marque distinctive ... Laurent Bellini